Lost Referential

 


Une installation audiovisuelle interactive par
Bill Vorn et LP Demers
Montréal (Québec) Canada
© 1998

 

 

Description

 

LOST REFERENTIAL propose d'appliquer certains principes de Vie Artificielle à une architecture de lumières mouvantes interactives. Un ensemble de huit projecteurs automatisés ont leur point focal calculé par un algorithme de comportement de groupe (flocking behavior). Les faisceaux lumineux ne sont pas des acteurs passifs manipulés par une interaction directe avec les spectateurs. Ils sont plutôt de réels personnages "vivants", en constant mouvement, évoluant et réagissant librement à la présence des spectateurs. Les murs de la pièce deviennent une large membrane sensorielle, l'installation comprenant un grand nombre de cellules sensorielles (64) distribuées sur la périphérie du lieu.

LOST REFERENTIAL s'adresse à la fois à l'expérience de groupe et à l'expérience individuelle. Un individu particulier contrôle le flux et l'évolution du système par ses propres battements cardiaques. A son tour, la foule des spectateurs réagit et s'adapte aux pulsations de l'individu et influence le comportement du groupe de lumières par sa seule présence corporelle. Une somme de huit sources sonores indépendantes accentue également l'impression d'une lumière vivante et la propagation des battements cardiaques.

Un cône lumineux scintille sur l'interface du cardiographe (ECG de type médical). Un spectateur place la pince du capteur sur son doigt. La pièce commence. A chaque pulsation cardiaque, les projecteurs robotisés "pulsent" également en intensité et déplacent leur faisceau dans une autre direction. Ils obéissent tous à un chef d'orchestre improvisé. Leur état est dérivé du mouvement de la foule dans l'espace.

Le système de détection de mouvement calcule le déplacement de la foule et déduit certaines aires d'intérêt. L'endroit où il y a le plus de mouvements devient le centre de révolution du groupe de lumières. Le groupe de lumières peut alors éviter cet endroit, tourner autour de celui-ci, ou se disperser en plus petits groupes tournant sur eux-mêmes. Le programme peut décider de sauter ou démultiplier des battements cardiaques de façon à créer une certaine tension ou une instabilité. Le programme réagit également à l'accélération du rythme cardiaque, générant encore plus d'imprévu dans le son et la lumière.

Le système mémorise les patterns engendrés par les mouvements de la foule sur une échelle temporelle et les utilise comme matériel de navigation, synthétisant un tracé virtuel de cette accumulation chaotique de données. Divisée par groupes de quatre senseurs, une matrice de 16 projecteurs symbolise un histogramme de l'activité représenté par l'intensité de la réflection de diverses régions du mur. Ceci donne un feedback visuel constant aux spectateurs.

 

 

Expositions

 

 

• Lightforms 98, The Great Hall of the New York Hall Of Science
(New York, USA)
16 avril au 31 mai 1998

 

 

Prix

 

 

• Lightforms 98
Art & Science Collaborations Inc
(New York, USA)
16 avril 1998
- Prix Leprecon pour l'interactivité

 

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