Copacabana Machine Sex est un projet de performance robotique investissant la scène théâtrale traditionnelle. Vaguement inspiré par le Robotic Opera de Chico MacMurtrie (1992), dans lequel un petit groupe de robots humanoïdes exécute certaines pièces musicales percussives, ainsi que par certaines de nos propres réalisations en performance robotique telles que Le Procès (LP Demers et Bill Vorn, 1999) ou Grace State Machines (2007), le projet Copacabana met en scène non seulement des machines musicales mais également des robots danseurs et comédiens. Le but du projet n'est pas d'imiter un véritable spectacle de music-hall, mais de proposer une réponse métaphorique extravagante en réponse à la question: que se passerait-il si des machines occupaient la scène d'un cabaret?
La scène du spectacle est un étrange mélange hybride du kitsch classique de Broadway et du côté industriel sombre de nos travaux antérieurs (voir section Robographie). Le thème "machine sex" n'est pas abordé au sens stricte et littéral, mais de façon plus subtile, où les machines ne sont pas présentées en train d'avoir des relations sexuelles d'aucune sorte, mais plutôt dans une entreprise de séduction entre elles et avec les spectateurs. Même si nous pouvons faire référence à cette performance en tant que spectacle "burlesque" de machines, le but est principalement d'évoquer ce contexte familier de manière inhabituelle à travers de simples comportements machiniques.
